Pensée critique et enjeux mondiaux actuels

Article : Pensée critique et enjeux mondiaux actuels
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16/03/2015

Pensée critique et enjeux mondiaux actuels

‘’Le minimum d’actions, de dépenses, d’investissements (…) scientifiquement nécessaires pour combattre le réchauffement de la planète dépasse largement le maximum politiquement faisable pour ne pas perdre les prochaines élections ‘’ disait Al Gore, l’homme politique, le prix Nobel de la paix et l’écologiste américain lors d’une de ses désormais célèbres conférences sur le réchauffement climatique et les enjeux écologiques mondiaux.

Alors s’il est vrai que l’information autour de l’aggravation de la santé de la planète due à l’activité humaine incontrôlée depuis un siècle est aujourd’hui, dite, redite et martelée par les médias et dans les sommets politiques, comment se fait-il que quasiment rien ne change ? Le paradoxe est que la destruction de la planète est allée à une vitesse exponentielle les dernières décennies alors que la mobilisation autour de ces problèmes prend un temps beaucoup trop important vu l’enjeu.

Si Al Gore touche un point sensible en parlant de l’attitude des politiques face au développement durable et aux directives à mettre en place, il n’y a pas que ce facteur qui joue. Ainsi la majorité des régimes politiques aujourd’hui est constituée de démocraties. Si le peuple veut une transition écologique, un monde plus vert, une planète qui pourra assurer le bien-être des générations futures en termes de ressources et de confort, le peuple peut. En théorie.

Les problèmes qu’engendrent le système économique et social actuel doit provoquer un débat concret autour de solutions constructives à mettre en œuvre pour éviter les obstacles et résoudre les conflits. Ainsi, si des solutions au niveau global sont nécessaires et absolument incontournables, il faut que les populations soient prêtes à accepter ces changements et à évoluer dans leurs modes de vie. Ainsi, la sensibilisation et le débat autour des enjeux autour de l’avenir du monde doit concerner non seulement les décideurs mais encore et surtout les populations elles-mêmes. Des populations, qui à travers leurs habitudes quotidiennes, leurs achats, leur façon de penser déterminent à chaque seconde le futur de la planète.

Il est donc inconcevable d’attendre du politique et qu’il agisse tout seul. Il faut même qu’il réagisse plutôt à une demande de la part de ceux qui l’élisent. C’est ainsi qu’il faut mettre en œuvre des solutions à la fois à l’échelle du citoyen lambda et à l’échelle globale en passant par –last but not least- l’échelle régionale et locale. Les solutions concrètes sont faciles à mettre en place quand il s’agit d’une région plutôt que d’un pays et plus généralement, les décisions se prennent plus facilement à l’échelle d’un pays plutôt que celle du monde. Comment faire pour relancer ensemble ce débat sur la planète en proposant des solutions touchant aussi bien le citoyen lambda dans sa façon de faire ses courses, que l’entrepreneur qui lance une stratégie pour son entreprise ou un Etat pour lui permettre de développer son pays ? Le débat est vaste, les enjeux sont graves et la discussion est lancée.

Alors que le système économique s’essouffle, que la géopolitique mondiale fait apparaître des conflits et que les inégalités croissent dans tous les sens, tous les indicateurs pointent vers le présent et la conjoncture actuelle. Pourtant des problèmes bien plus graves nous attendent à l’avenir si les choses ne changent pas rapidement.

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