Arva FAJELE ABASSE

Parce que même les super-héros ne sont pas parfaits

Aujourd’hui, alors que j’avais fait une erreur monumentale sur un projet, un ami m’a dit :  » Arva, tu vois, tu n’es pas parfaite ! Tu fais des choses formidables, mais tu ne peux pas être parfaite. » Moi qui essaye toujours de mettre toutes les chances de mon côté pour que ce genre d’erreur ne m’arrive pas, ça m’a fait un électrochoc.

Je pense que j’ai toujours essayé – en vain évidemment – de plaire à tout le monde, de toujours bien faire les choses, de ne pas décevoir, de ne pas être la cause d’un conflit, d’un mécontentement, de tout faire parfaitement et rapidement. Je me suis toujours efforcée d’apprendre vite, d’être la petite fille modèle qui ne déçoit pas, qui rend ses parents fiers, et à qui on ne reproche jamais rien… Je voulais être la super-héroïne que personne n’a jamais réussi à être. Grosse ambition pour une gosse me direz-vous ?

Oui très grosse ambition même. Je crois que je n’ai jamais réussi. Et heureusement. Parce que chaque échec, chaque reproche, chaque proche mécontent, permet de se remettre en question, de s’attarder sur ce qu’on a fait de mal, de se questionner sur notre responsabilité dans telle ou telle affaire. On prend du recul et on trouve des solutions. Plaire aux autres, c’est s’intégrer à un groupe, avoir l’illusion d’être apprécié et forcément, ça fait du bien. Parce qu’on a tous envie d’être aimé, surtout quand on est ado, quand on est un peu paumé et qu’il faut absolument s’intégrer.

Mais à la longue, ça en devient handicapant. Handicapant dans la mesure où tu te perds un peu. Tu as du mal à faire des choix parce que tu ne sais pas vraiment qui écouter. Tu perds un peu de ta personnalité et puis toutes ces personnes qui te reprochent des choses finissent par penser, comme toi, que tu portes toute la responsabilité de tous les problèmes de la Terre. A force de te persuader de pouvoir tout résoudre, de pouvoir contenter n’importe qui, tu en finis par convaincre tout le monde que tu peux tout faire. Et là, l’enfer, c’est que tu ne peux pas plaire à tout le monde. « L’enfer, c’est les autres ».

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En grandissant, on apprend à s’affirmer, à faire des choix. Des choix qui ne dépendent plus de leurs envies, mais de tes besoins. Des choix que tu assumes. Et là, ça dérape. Bizarrement, tu ne prends plus les mêmes décisions et ton entourage devient différent : tes amis disparaissent, reviennent, se renouvellent… Il y a ceux qui ont évolué avec toi et d’autres qui n’ont pas compris et qui ont préféré ne pas comprendre. C’est aussi ça la vie, je crois que c’est laisser le temps au temps et de laisser les gens faire comme ils le sentent parce qu’ils sont grands, eux aussi. Parce qu’ils font des choix qu’ils assument.

On a tendance à idéaliser les gens, parce que l’herbe est toujours plus verte ailleurs et aussi parce qu’on ne voit (sur les réseaux sociaux par exemple) que ce qu’on veut bien nous montrer. On a tendance à voir ses propres problèmes plus graves que ceux des autres.  »Tu vois comment les enfants de Monsieur X sont sages ? »  »Pourquoi je ne suis pas comme lui ?  »  »Elle a tellement de chance, quelle belle vie ! » Je crois qu’on occulte l’humanité de l’autre, dans le sens où lui aussi est humain, et est tout autant enclin que nous à faire des erreurs et à avoir des problèmes.

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En grandissant, tu apprends aussi que tes héros d’hier ne seront pas tes héros de demain. Parce que les héros de ton enfance ne sont pas ceux que tu croyais, eux non plus ne sont pas parfaits en fait. Personne ne plait à tout le monde, et c’est tant mieux parce que sinon on ne chercherait pas constamment à se dépasser, à faire des efforts, à prendre sur soi, à s’ouvrir aux autres, à être tolérant, à accepter les différences et respecter l’autre tel qu’il est… Personne n’est parfait, de temps en temps il est bon, pour soi et pour les autres de s’en rappeler. 


Rentrer dans le moule ou l’échec du système éducatif

Connaissez -vous la vidéo qui s’intitule « Do schools kills creativity  » (comment l’école tue la créativité ) ? C’est la vidéo d’une conférence TED (Technology, Entertainment and Design) tournée en février 2006, on y voit Ken Robinson, expert en éducation internationalement reconnu. Ce qu’elle a de particulier ? C’est la plus vue de toutes les conférences TED ! Elle a été vue plus de 37 millions de fois. Les commentaires les plus nombreux sous la vidéo se résument à :  » Everyone should watch this  » (Tout le monde devrait voir ça). Pourquoi ? Prenez dix minutes, regardez, vous comprendrez…

Ken Robinson, c’est un peu le gourou de la créativité et de l’innovation. Intellectuel et expert en la matière, il a notamment conseillé le gouvernement britannique sur ces questions. Son livre The Element: How Finding Your Passion Changes Everything ( « L’Élément : Quand trouver sa voie peut tout changer ! »), paru en 2013, est un bestseller aux Etats-Unis, c’est un véritable succès d’édition planétaire, il a été traduit dans 21 langues.

Ken Robin défend l’idée simple que l’école et les systèmes éducatifs actuels (en particulier dans le monde occidental) tuent l’imagination des enfants. Comment ? En faisant croire aux enfants que l’erreur est mauvaise, qu’elle est une faute, et qu’il ne faut jamais se tromper. Selon lui, à l’école maternelle, les enfants sont pour la très grande majorité des génies en puissance, ils ont tous une pensée originale, forte et spontanée. Mais nos systèmes éducatifs ne savent pas faire face à cette vitalité, ils ne sont pas adaptés à l’énergie et au dynamisme créatif des plus jeunes. Calquée sur le système de l’usine, l’école ne valorise pas les talents de l’enfant parce-qu’elle encourage un comportement type dans un monde de différences. Or l’imagination est diverse, les talents et les passions d’un enfant sont nombreux. A l’opposé de cette créativité, le système scolaire enferme l’enfant dans une découverte de lui qui se limite à des savoirs ; l’enfant ne s’exprime plus, il n’est plus actif et créatif, il est contraint d’écouter passivement. Conclusion, à l’heure où l’on a plus que jamais besoin de matière grise et d’innovation, l’école échoue dans son rôle.

Ce constat est aujourd’hui flagrant, c’est si vrai que certaines grandes écoles de commerce (comme la mienne) imposent des cours qui s’intitulent  »Thinking Out of the Box » (« penser en dehors des voies toutes tracées ») dans le but d’encourager la créativité et l’innovation, un véritable éloge à la pensée divergente en somme. Mais pour que cela fonctionne, je pense qu’il faudrait avant tout soigner les causes, pas les conséquences …

Arva FAJELE ABASSE


La jeunesse 2.0 face à la réforme du travail

Aujourd’hui on a l’impression que les politiques sont déconnectés de la réalité des citoyens, des femmes et des hommes qui vivent et travaillent au sein d’un même pays. Le projet de réforme du code du travail fait beaucoup parler de lui. Autour du tollé créé par ce projet, que beaucoup trouvent abject et régressif, la mobilisation s’organise. Ce ne sont pas les syndicats, ni les partis politiques ou autres voix politisées qui mènent la danse, mais bien la jeunesse 2.0 tout droit sortie de Youtube, Facebook et Twitter. Combien de fois on a entendu :  » il faudrait que les jeunes s’impliquent plus en politique  », on y est !

 

Crédits Dany Caligula (Image libre de droits)
Crédits Dany Caligula (Image libre de droits)

 

Si vous voulez savoir plus précisément ce que contient cette réforme, je vous conseille d’aller sur le site de loitravail.lol, qui présente de façon claire et concise ce que la loi pourrait changer dans le quotidien des salariés, et probablement dans le vôtre. Moi ce que je veux vous montrer c’est ça :

 

#Onvautmieuxqueça est un hashtag lancé par un collectif de Youtubeurs, des vidéastes engagés qui donnent la parole à des gens comme vous et moi au sujet d’un projet de réforme qui concerne tout le monde car nous sommes tous concernés. Le but ? Rassembler des centaines,voire des milliers de témoignages pour partager les expériences de chacun au travail. Le but est aussi de donner de la visibilité à des situations qui sont devenues courantes dans le monde du travail et qui paraissent donc « normales », alors qu’elles sont en réalité souvent amorales ou humiliantes et parfois illégales !

 

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Contrats précaires, sexisme, compétition déloyale, discrimination raciale ou ethnique, burn-out et horaires impossibles… Les internautes se sont emparés du mot-clé #Onvautmieuxqueça pour témoigner de leurs expériences difficiles.

Mais ce sont surtout les politiques qui ont surfé sur la vague : Benoît Hamon, député PS des Yvelines, a utilisé l’expression en déclarant« on vaut mieux que ça, la gauche vaut mieux que ça, la France vaut mieux que ça, les salariés valent mieux que ça », sur France 2, puis sur Twitter. Jean-Luc Mélenchon a salué le mouvement.

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Pour Dany Caligula, membre du collectif et Youtubeur, la réforme du code du travail n’est pas la vraie cause de cette mobilisation. Dans sa dernière vidéo sur la loi du travail ( Loi Travail : pourquoi il faut agir ), il explique les raisons qui l’ont poussé à rejoindre le collectif #On vaut mieux que ça et l’importance de cette mobilisation générale : cette réforme est vraiment la goutte d’eau qui fait déborder le vase, selon lui, il faut profiter de cet élan de mobilisation pour vider complètement le vase, et même l’exploser !

Si vous souhaitez vous mobiliser vous aussi, deux choses à retenir :
– La  pétition Loi travail : non merci, lancée par Caroline De Haas est la première initiative qui a été lancée contre la réforme du travail , elle a déjà recueilli 810 000 signatures, à vous de signer !
– Sachez que des manifestations auront lieu mercredi 9 mars dans toute la France. Retrouvez les projets de rassemblement dans différentes villes ici –
Peut-être que l’état d’urgence  empêchera  certaines manif … mais ça c’est une autre histoire.

Arva FAJELE ABASSE


Dites-moi ce que vous consommez, je vous dirai qui vous êtes #1

En 2016, j’ai décidé de ne plus me voiler la face. Oui, ce que je consomme a un impact sur mon environnement, ma qualité de vie, ma santé mais aussi sur les conditions de vie de personnes, d’animaux, de forêts plus ou moins près de moi. J’ai compris que si des décisions devaient êtres prises à l’échelle internationale pour que les choses changent vraiment, il fallait néanmoins que chacun fasse le nécessaire pour se responsabiliser et assumer les conséquences de sa propre consommation. Le monde va mal, c’est un fait, et sur beaucoup de points. Et j’ai réalisé que si chacun avait l’occasion de se documenter un peu, ça entraînerait probablement des changements de comportements.

Et c’est là que j’interviens. J’ai décidé de prendre les bonnes décisions : pour l’instant, j’ai choisi de me documenter et de changer mon comportement au quotidien, en faisant ce qui me semble être le mieux pour moi et mon environnement. Je vous embarque dans cette aventure, qui va sûrement se révéler longue et pleine d’embûches !

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Dites-moi ce que vous mangez, je vous dirai qui vous êtes…

 J’ai décidé de commencer par mon alimentation. Et là, quand on commence à chercher, on est très vite noyé dans le flot d’informations, souvent assez contradictoires. Avant, il y avait les carnivores, les végétariens, et éventuellement le régime alimentaire un peu particulier de votre cousine qui essaie de perdre du poids. Maintenant, vous avez les végétaliens, les vegan, les frugivores, les crudivores, les flexivores (ou flexitariens), les locavores… Enfin bref, vous l’avez compris, de petits éclaircissements s’imposent.

V E G E T A R I S M E 

Le végétarisme, c’est le fait de s’alimenter sans viande. Sans viande, sans poisson, sans crustacés et fruits de mer. C’est important de rappeler tout ça, même si c’est la base. Je dis ça parce qu’il m’est déjà arrivé ça :

– Bonjour, avez-vous un plat végétarien ?

– Oui, bien sûr, nous avons du thon.

– …

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La définition la plus large du végétarisme correspond à l’ovo-lacto-végétarisme. Il s’agit du végétarisme occidental classique qui consiste à consommer des végétaux, des champignons et des aliments d’origine animale comme le miel, les œufs, le lait.

Certains peuvent trouver illogique la position du végétarien qui ne consomme pas de viande par éthique et qui continue de consommer du lait et des œufs, puisque ces derniers sont issus des mêmes industries que combat le végétarien.

V E G E T A L I S M E / V E G A N I S M E

Le végétalien est un végétarien qui ne se nourrit pas non plus des  »sous-produits » animaux tels que le lait (et donc les produits laitiers), les œufs ou le miel.

Le véganisme, par contre, n’est pas qu’un un régime alimentaire. Un vegan est un végétalien qui a choisi d’exclure tout produit animal de son mode de vie. Il ne porte par exemple plus de cuir, et fait son possible pour ne consommer que des produits dont la production ne nécessite pas d’exploitation animale (produits non testés sur les animaux, notamment)

F R U G I V O R I S M E

Un frugivore ne se nourrit que de fruits et de légumes frais, de graines et de noix. Il ne consomme aucun produit d’origine animale, ni de produits transformés par l’homme. L’humain, comme les singes, est frugivore, mais pas exclusivement.

C A R N I V O R I S M E

Un carnivore, c’est tout bête, mange de la viande : des tissus animaux, vivants ou morts. 80% de la population mondiale environ est carnivore, mais là encore, pas exclusivement.

F L E X I V O R I S M E 

Le flexivore (ou flexitarien) fait partie d’une petite catégorie entre les végétariens et les omnivores. C’est un végétarien qui s’autorise exceptionnellement de manger de la viande.  Beaucoup ont l’impression, grâce à ce régime, de cumuler tous les avantages du végétarisme sans les inconvénients d’un régime restrictif. Mais ça c’est une autre histoire, on y reviendra plus tard.

L O C A V O R I S M E

locavorisme-849x535Les locavores sont une frange de la population de plus en plus importante qui s’efforce de consommer des produits frais et de saison, à acheter sur les marchés et/ou aux agriculteurs ou paysans locaux (dans les AMAP, les épiceries locavores, les maisons de producteurs, des points de distribution ou les cueillettes par exemple), à choisir leurs propres aliments, en faisant valoir la qualité du produit frais et local, dont le goût serait meilleur que les produits industriels.

Mais le locavorisme ne se limite pas au régime alimentaire. Pour le maintien de la diversité des paysages et des écosystèmes, les locavores prônent la réduction des pesticides, des énergies fossiles pour les livraisons, ou des plastiques d’emballages par exemple. Il veulent également faire acte de stabilité sociale par le maintien harmonieux des populations sur les territoires.

Pourquoi vouloir changer d’alimentation ? 

J’ai décidé de commencer par réduire puis stopper ma consommation de viande. Je suis devenue depuis trois mois végétarienne. Etant donné qu’on ne peut parler que de ce qu’on connaît, voici plusieurs raisons de réduire ou bien de stopper carrément sa consommation de viande. Il peut s’agir de raisons éthiques ou religieuses, d’allergies, de refus de l’exploitation animale ou d’une réaction aux pratiques concernant l’élevage, la traçabilité ou l’abattage des animaux.  Une autre raison est le manque de transparence sur la composition de certains produits qu’on peut trouver – en grande surface, par exemple. Voilà les motivations principales retrouvées dans différents témoignages.

L A  S O U F F R A N CE   AN I M A L E

Arrêter de consommer de la viande, c’est admettre que les animaux sont doués de sensibilité. Les rapports qui prouvent que les animaux de ferme sont sensibles et conscients d’eux-mêmes se multiplient. Par exemple, les vaches qui ont un nom et qui sont traitées comme des individus peuvent accroître leur production de lait.

Aussi, il faut noter que les poulets ne sont pas plus bêtes que le chat ou le chien que vous avez chez vous. Au terme de ses recherches, la scientifique Siobhan Abeyesinghe a très bien résumé pourquoi nous nous obstinons à voir dans la poule un animal bête : « nous avons cette protection psychologique qui consiste à dévaloriser les animaux que nous utilisons pour produire de la viande, ainsi nous ressentons moins d’inquiétude à leur sujet ».

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 »Être végétarien, c’est être la preuve vivante (et en bonne santé) que le régime omnivore, à dominance carnivore, n’est plus adapté à notre mode de vie du 21ème siècle, où les protéines animales ne sont plus indispensables comme elles le furent à l’époque de croc-magnon.

Ne pas se nourrir de produits animaux, non seulement c’est possible, mais en plus c’est bénéfique à celui qui s’en passe, au reste du monde et aux animaux.  »

– Fondation Brigitte Bardot

L A  P O L L U T I O N  E N V I R O N N E M E N T A L E 

Voici les éléments mis en avant par notamment, l’Association Végétarienne de France concernant les impacts de l’élevage sur notre environnement :

– émissions de gaz à effet de serre supérieures à celles émises par la totalité des transports mondiaux selon l’ONU !

– gaspillage des ressources en eau : en considérant que les données internationales sont transposables à la situation française actuelle, manger végétal permet l’économie de 5 400 litres d’eau par personne et par jour, soit une centaine de douches.

– déforestation de l’Amazonie en raison des cultures massives de soja pour nos animaux « d’élevage ».

– perte de biodiversité : l’élevage nécessite de grandes quantités de terres qui ne sont plus disponibles pour les autres espèces. En effet, 1 ha peut nourrir 30 personnes s’il est consacré à la culture de légumes ou de fruits, 5 personnes seulement s’il est dédié à la production d’œufs ou de viande (d’après Bruno Parmentier, directeur de l’École supérieure d’Agriculture d’Angers).

– pillage des océans : chute de 90 % des effectifs parmi les espèces couramment consommées. Par ailleurs, pour obtenir 1 kg de poissons d’élevage, il faut, pour les nourrir, 5 kg environ de poissons sauvages transformés en farine.

– pollutions : nitrates, etc…

L E  B I E N – Ê T R E / L A  S A N T E

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C’est prouvé, le régime végétarien ne provoque pas de carences : les protéines végétales existent et beaucoup d’aliments permettent d’en retrouver. Au contraire, un régime sans viande serait meilleur pour la santé : nos habitudes alimentaires incluent, depuis 50 ans, trop de viande. Or, ingurgiter trop de viande, c’est comme manger trop de sucre ou boire trop d’alcool : c’est mettre sa santé en danger. De nombreuses études scientifiques ont ainsi démontré que cette surconsommation a un lien direct avec les maladies cardiovasculaires, certains cancers (intestin, prostate, côlon, pancréas, sein, poumons), les attaques cérébrales, le diabète, l’hypertension, et bien sûr, l’obésité. Ainsi, un homme omnivore d’âge moyen a trois fois plus de risques de mourir d’une maladie cardiovasculaire qu’un végétarien.


Si  vous voulez des faits, cette vidéo de DataGueule s’exprime beaucoup mieux que moi :


Je ne suis pas pour un régime alimentaire plutôt qu’un autre, mais j’estime que tout le monde devrait au moins comprendre les conséquences et l’impact d’un régime pour prendre une décision en conséquence. Je continue d’être  »végétarienne » aussi parce que, finalement, ce n’est pas si compliqué, pas contraignant du tout, et que ça me permet de goûter des choses que je n’aurais jamais goûtées avant.

Affaire à suivre,

Arva FAJELE ABASSE


La vingtaine

 » Hier encore j’avais vingt ans, je caressais le temps et jouais de la vie comme on joue de l’amour, et je vivais la nuit sans compter sur mes jours qui fuyaient dans le temps. J’ai fait tant de projets qui sont restés en l’air. J’ai fondé tant d’espoirs qui se sont envolés que je reste perdu ne sachant où aller les yeux cherchant le ciel mais le cœur mis à terre …  »

Moi, aujourd’hui j’ai vingt ans et alors que je m’accroche au cinéma d’animation comme à une bouée de sauvetage dans l’océan obscur de la maturité et de la responsabilité, je me rends compte que j’aimerais moi aussi caresser le temps, plus longtemps encore et l’arrêter. Le problème c’est que le temps file. Il file à une vitesse qui m’étourdit. Et bim, une heure passée, bim une journée partie trop vite, vlan une semaine, et des mois passés comme ça sans trop les voir. Sans trop les vivre.

Et pourtant, c’est encore le bordel dans mon esprit. Et le temps fait la course. Je range un coup, et hop une nouvelle année qui chamboule tout encore. Peut-être que ça va trop vite pour moi. Les projets se bousculent, les gens passent, repartent et reviennent pour certains, disparaissent pour d’autres, j’ai appris ci, j’ai oublié ça, et puis tiens, c’était comme si c’était hier. Je viens d’arriver, il faut déjà repartir, et les changements arrivent, une embrouille, un amour et une amitié par ci, un échec, une déception et une surprise par là. Les saisons s’enchaînent, les fruits aussi, les feuilles dans les arbres changent de couleur devant ma fenêtre. Et moi, je suis là, j’écris, je n’écris plus et puis je reprends parce que le temps fait la course et que moi faut que je me pose.

 » Hier encore j’avais vingt ans, je gaspillais le temps et croyant l’arrêter et pour le retenir même le devancer je n’ai fait que courir et me suis essoufflé, ignorant le passé, conjuguant au futur, je précédais de  »moi », de moi toute conversation et donnais mon avis que je voulais le bon pour critiquer le monde avec désinvolture  »

Je veux tout lire, tout écrire, tout dessiner, tout entreprendre et refaire le monde et puis je me rends compte que j’ai déjà vingt ans. Peut-être que ça va trop vite pour moi. J’ai peut-être grandi trop vite, j’ai peut-être sauté des étapes. Mais grandir n’a jamais paru aussi difficile. Certains disent qu’on est adulte à dix-huit ans, d’autres préfèrent attendre vingt et un, moi je ne sais pas. Je crois qu’on est adulte quand on se rend compte que la vie est trop courte. Et puis carpe diem. On s’en fout, on plaque tout, on part.

Et pourtant tout est à faire. Mille questions me taraudent, il y a des millions de choses à construire. Et pourtant les jeux sont faits. Tout est accompli, on est grand, on a déjà brûlé nos cartes. Faut qu’on décide ce qu’on veut devenir. Et depuis tes quinze ans on te demande ce que tu vas faire quand tu seras grand. Tu réponds toujours : je ne sais pas, j’hésite. Mais à vingt ans, t’as plus le choix, tu décides. On a décidé, c’est une fatalité et on ne peut plus rien changer. On fait quoi maintenant ? On passe sa vie à faire ce qu’on a décidé à 20 ans.

 » Hier encore j’avais vingt ans et j’ai perdu mon temps à faire des folies, qui ne me laissent au fond rien de vraiment précis, que quelques rides au front et la peur de l’ennui, car mes amours sont mortes avant que d’exister. Mes amis sont partis et ne reviendront pas. Par ma faute j’ai fait le vide autour de moi, et j’ai gâché ma vie et mes jeunes années du meilleur et du pire, en jetant le meilleurs. J’ai figé mes sourires, j’ai glacé mes pleurs. Où sont-ils à présent, mes vingt ans ?  »

Demain je dirai  » Hier encore j’avais 20 ans  », et le lendemain, je me sentirai peut-être plus jeune qu’aujourd’hui et j’aurais peut-être de toute façon l’impression que le bonheur s’enfuit toujours, que la vie fait la course et que finalement, la vie est trop courte.